Refuge d'Ortu Di Piobbu sur le GR20, Corse
Voyage et apprentissage

Une étape du GR20, bienvenue en Corse!

Aujourd’hui, je vous emmène sur l’Île de Beauté. Et, croyez-moi, cette île porte bien son nom. Ce voyage remonte au mois de juillet 2014 mais j’en garde toujours un souvenir très contrasté, entre la montagne et la mer, entre la tempête et le ciel bleu illuminé d’un soleil éclatant. Je pourrais en parler longtemps, aussi, je vais essayer de rester synthétique sur ce voyage aux multiples facettes… Enfin, quand je dis synthétique, je n’y suis, de toute évidence, pas arrivée. Je ne vous délivre donc que la première partie aujourd’hui!

Le voyage

Je suis partie deux semaines en Corse. La raison ? Un stage d’une semaine d’océanographie pendant mon bachelier. Alors, tant qu’à y aller, autant prendre une semaine supplémentaire pour visiter! Je vais donc vous parler très peu de cette première semaine qui, bien que très riche en enseignements, n’apporte pas grand chose dans le contexte de ce blog.

Toujours est-il que c’est durant cette première semaine que j’ai eu mes premières impressions de cette île. J’y ai atterri à Bastia et, le stage se passant près de Calvi, j’ai traversé le nord de l’île d’est en ouest. Je me rappelle assez bien de ce chemin, majoritairement sous le ciel bleu, au milieu de montagnes, toutes plus belles les unes que les autres, de torrents, de vues sur la mer, de maisonnettes perdues au détour d’un des nombreux virages,… Ensuite, le chemin de Calvi jusqu’à notre station de recherche s’est fait sur une piste (littéralement, sans 4×4, vous oubliez!). Et, là, la première vue de la mer. Suivi peu après du premier coucher de soleil. C’était merveilleux.

Près de Calvi, Corse
Pour un stage, le cadre n’était pas trop mal

Je vous épargne mes petites catastrophes personnelles de cette première semaine (dont une qui m’a laissé une cicatrice, je dois l’admettre) pour en arriver tout de suite à la deuxième semaine. Celle de l’aventure et de la découverte : avec une amie, on a prévu de faire une partie du GR20!

Le GR20, c’est un chemin de Grande Randonnée qui traverse toute l’île, à travers les montagnes, du nord vers le sud. Ainsi, après une première nuit en camping à Calvi (et, par la même occasion, ma première nuit en camping de ma vie) et une visite de cette jolie petite ville, c’est parti pour notre premier auto-stop : direction Calenzana!

À Calenzana, on découvre un petit village très calme mais également très mignon qui nous offre déjà une jolie vue sur les alentours. Mais il est temps de dormir : le lendemain, le départ se fera tôt.

Une rue dans Calvi, Corse
Une rue dans Calvi

C’est donc parti pour la première étape du GR20 : direction le refuge d’Ortu Di Piobbu. D’après le panneau, on en a pour 6h30 de marche qui se révéleront un peu plus longues que prévues et qui, surtout, ressembleront plus à de l’escalade qu’à de la marche.

Et donc on grimpe, on grimpe, on grimpe et on grimpe encore, le tout entrecoupé de pauses photos parce que, vraiment, ça en vaut la peine et que, de toute manière, on manque de souffle. Enfin, quand je dis on, c’est surtout moi. D’ailleurs, c’est pendant cette gentille grimpette que je fais ma première crise d’asthme de ma pauvre petite vie. Autant vous dire qu’il y a beaucoup de premières fois pour moi dans ce voyage!

Début du GR20, Corse
Au tout début du GR20

Les paysages étaient époustouflants, un vrai ravissement. Et vu qu’on a vraiment beaucoup grimpé, ils se sont succédé, ne se ressemblant pas. La flore s’est également modifiée au cours de la journée ce qui était assez intéressant à observer autant qu’à photographier. On a même vu une espèce de maison en ruine… Enfin quand je dis qu’on l’a vue, on est passées devant sans la voir tellement elle était camouflée par la végétation. C’est seulement en regardant en arrière, d’en haut, qu’on s’en est rendues compte. La montagne Corse est pleine de surprises.

Milieu première étape GR20, Corse
Quelque part entre Calenzana et le refuge d’Ortu Di Piobbu, sur le coup de midi

Parmi ces surprises, on s’est fait des amis d’un jour. Une famille avec deux enfants d’environ 8 – 10 ans. Une autre a été de devoir passer par un fossé. Littéralement. Pourquoi ? Un taureau (sauvage ?) accompagné d’une vache et de deux veaux en plein milieu du mini sentier. Lorsqu’on est au milieu de nulle part avec des animaux ayant leurs petits près d’eux, on n’a pas envie de tester notre chance et de les faire bouger. Une autre surprise a été un passage où c’était vraiment de l’escalade, rien à voir avec grimper. Si on n’a pas de mains, on reste bloqué en dessous et on est bon pour faire demi-tour.

Bref, la journée se passe, très jolie, avec juste un peu de pluie à un moment, mais aussi très fatigante. On se demande d’ailleurs si on arrivera un jour au refuge de la fin de l’étape. On est déjà parties depuis 8h lorsqu’on aperçoit le gîte pour la première fois et c’est encore une heure et demi plus tard qu’on y arrive.

Fin de la première étape du GR20, Corse
Quelque part plus très loin du refuge

Après quelques délibérations et discussions avec la famille rencontrée plus tôt dans la journée, on décide que, le lendemain, on prendrait le chemin pour sortir du GR20. Après tout, on a déjà vu la montagne et pas mal de paysages qu’elle offrait. Avec ma crise d’asthme et notre effort surhumain sur cette première étape, on se dit donc qu’on pouvait bien visiter le reste de la Corse de façon un peu plus conventionnelle. Je dis bien, un peu. C’est donc épuisées mais heureuses d’avoir fait cette étape avec, tout de même, 1360 mètres de dénivelé positif que nous nous sommes couchées après une douche, froide mais bienvenue !

Ce que ça m’a apporté

Premières fois

Cette première semaine, un peu étendue, en Corse m’a apporté beaucoup de premières fois très intéressantes. Elles m’ont apportés une meilleure connaissance de moi-même mais j’y reviendrai plus en détail avec la suite de la deuxième semaine sur l’Île de Beauté.

Acceptation

Mon côté têtu a capitulé. Je suis parvenue à reconnaître que, physiquement, je n’étais pas capable de continuer le GR20. Bien que j’en ai été très déçue et un peu honteuse sur le moment, savoir écouter son corps est tout de même une importante leçon… que je dois malheureusement réapprendre assez régulièrement. Cependant, le fait de changer nos plans nous a permis de découvrir une autre facette de la Corse et ça, ça n’a pas de prix. Mais je laisse le suspense jusqu’au prochain article!

Fierté

Malgré la capitulation après cette première étape du GR20, je l’ai fait! Et vu ma condition physique de l’époque, ce n’était pas rien.

N’oubliez pas de voyager!

Amandine

PS : Avez-vous déjà fait un GR ?

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2 commentaires

  • Dédé

    Jamais fait de chemin de GR mais ce que tu dis donne envie d’essayer… au moins sur une partie xD Je crois que je suis encore moins en forme que toi côté conditions physiques, et malgré ma soif d’aventures… Oh que oui c’est important d’écouter son corps !!!

    En tout cas tes photos sont magnifiques, ça me donne aussi envie d’aller en Corse, tiens !

    • Amandine Bertrand

      Je suis parvenue à me donner moi-même envie d’y retourner en fait! J’ai eu difficile de choisir les photos.
      Maintenant pour les GR, il faut savoir que celui de Corse est réputé comme étant le plus difficile… Et il a fallu que je commence par celui-là. Mais du coup, renseigne toi pour ceux qui passent dans ton coin, il y en a peut-être (certainement) des plus accessibles que le GR20 😉

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